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ITPR C. GEX - Aosta

Ristrutturazione scuola tecnico professionale regionale

Shortlisted The Plan Award 2017

Del progetto di riqualificazione del plesso scolastico regionale Isip di Aosta, oltre al consolidamento delle sue strutture ed al rinnovamento tecnologico di tutti gli impianti, si pone l’accento sulle novità architettoniche che lo caratterizzano, migliorandone l’impatto verso la città e l’ambiente che lo circonda.

Si tratta infatti di un’architettura contemporanea che dialoga con il paesaggio, parte urbano e parte montano, una peculiarità di Aosta.

Se i tetti in lose di pietra sono stati recuperati, le facciate sono state rivestite parte a cappotto e parte con un sistema a facciata ventilata (con retrostante isolamento termico), in doghe di alluminio. I nuovi serramenti, in alluminio a taglio termico con vetrocamera con gas argon, sono dotati sul fronte sud di veneziane metalliche orientabili ed impacchettabili. Sono soluzioni high-tech per certi aspetti minimaliste, che migliorano notevolmente il comfort climatico ed acustico delle aule, ponendo la scuola ai vertici delle prestazioni nel campo dell’edilizia sostenibile.

Grande attenzione è stata posta alla scelta dei materiali ad ai colori, privilegiando quelli che connotano e traggono forza dall’ambiente alpino, con prevalenza del grigio argento, tipico di Aosta e dei centri di montagna.

Nel corpo di fabbrica più alto le facciate sono fasciate da doghe di colore grigio argento, con parti d’accento in tinta legno, e colonnine in diversi colori (i sette principali dello spettro, posti in opera con sequenze variabili), che donano vibrazioni ai prospetti, con leggerezza e qualche sottile legame con la più colta architettura moderna alpina della Vallée.

Verso corso Padre Lorenzo si rileva infine l’integrazione armonica del nuovo corpo scala di emergenza con la scuola retrostante. Un volume semplice dal quale emergono due grandi bow-window in vetro colorato, i cui riverberi luminosi donano colore sia verso l’interno dell’edificio sia verso la città. 

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Construire et reconstruire à la montagne. Étude de cas en milieu alpin: une école d’Aoste 

Ce projet et les travaux concernés se rapportent à la restauration d’une école d’Aoste visant à sa mise en conformité avec la réglementation parasismique et à l’amélioration de son impact environnemental, grâce à l’utilisation de matériaux et de processus spécifiques à l’architecture durable.

Cette intervention a été effectuée dans le cadre d’une rénovation architecturale de type contemporain et alpin du centre historique du chef-lieu valdôtain. Elle a été jugée nécessaire suite à un contrôle qui a révélé que la statique des structures présentait des risques, et à la suite duquel l’école a été déclarée interdite au public et fermée. Cette situation a été le point de départ d’un projet d’intervention architecturale se voulant à la fois radicale, sensible et émotionnelle, et s’intégrant harmonieusement au paysage urbain et naturel environnant.

 

CONTEXTE. L’établissement scolaire, situé dans la rue Chabod, se trouve au nord-est du centre d’Aoste, extramuros mais à proximité des murailles romaines, derrière le théâtre (non loin des vestiges de l’amphithéâtre romain), coté montagne. Cette partie de la ville, qui a été déclarée zone archéologique, est placée sous la tutelle de la Soprintendenza.

Cet établissement dédié à l’enseignement professionnel supérieur couvre une surface brute de plancher d’environ 10 770 mètres carrés et dispose d’un volume de 40 800 mètres cubes. Il accueille plus de mille élèves.

La zone urbaine où se situe l’école est délimitée par la rue Frédéric Chabod au nord, un ensemble d’immeubles résidentiels vers la rue de la Pierre à l’est, un ensemble de bâtiments vers la rue Guido Rey au sud, quelques bâtiments et le cours Père-Laurent à l’ouest.

Le groupe scolaire est un ensemble d’édifices réalisés dans la seconde moitié du 20ème siècle, à diverses époques. Le premier noyau, composé d’un bâtiment à plusieurs étages (appelé également « multiplan »), des laboratoires et d’un grand gymnase, a été réalisé en 1966 à partir d’un projet de l’Atelier d’Architecture d’Aoste datant de 1964.

Cette première partie a fait l’objet d’agrandissements ultérieurs. En 1982, le bâtiment multiplan a été étendu vers l’ouest, et des corps bas ont été ajoutés au nord et à l’est des laboratoires. Puis, à la fin des années 80, un second gymnase de dimension inférieure (angle nord-est) a été réalisé ainsi que des salles couvertes au niveau du premier étage du bâtiment multiplan, et le grand gymnase a été surélevé – au même niveau – avec quelques salles de classe.

Au-delà de la périodisation de la construction des parties qui composent l’ensemble, on constate trois macrofonctions (enseignement en classe, laboratoires et gymnases) auxquelles correspondent trois parties distinctes et interconnectées.

 

PÉRIODISATION ET ANACHRONISMES

Le projet initial de 1964 concernait le bâtiment multiplan principal qui comprend les salles de classe, les bureaux administratif, le grand gymnase et les laboratoires.

L’édifice principal se compose d’un plan en sous-sol et de quatre plans hors sol du côté de la route. Il comprend cinq plans hors sol du côté de la cour intérieure au sud, étant donné le dénivelé d’un plan entre la façade de la rue F. Chabod et la cour intérieure. La couverture à deux pans, revêtue de lauze, sur une charpente principale en béton armé et une charpente secondaire en bois.                

Le gymnase est un édifice composé d’une grande nef à un plan hors sol qui se détache du plan de la cour. Les structures, formées par une succession de bâtis, sont constituées de béton coulé sur place.

Les laboratoires sont formés d’un corps central haut entouré d’une couronne périmétrique de hauteur inférieure qui renforce l’illumination latérale. Cet édifice se détache également du plan de la cour et ses corps sont composés de structures en béton coulé sur place.

L’élargissement du bâtiment contenant les salles de classe, édifié en 1982, possède un type de structure analogue à celui du bâtiment préexistant, qu’il est venu prolonger.

À la fin des années 80, le gymnase a été surélevé pour la réalisation de nouvelles salles de classe et du logement du gardien. De nouveaux portails intermédiaires ont été créés et d’autres se détachent de la poutre horizontale périmétrique de la bordure (couronnant le socle en maçonnerie). La structure en béton armé ainsi intégrée a été surmontée d’une structure en bois lamellé (pour les  éléments verticaux et les poutres de couverture).

Les laboratoires ont été complétés de salles périphériques, créées dans le prolongement des salles présentes face à l’édifice principal et sur la butée adjacente au gymnase. Les structures sont en béton armé coulé sur place.

À la fin des années 80, un nouveau gymnase a été réalisé dans l’alignement du précédent, mais statiquement indépendant ; cette structure est composée d’éléments préfabriqués et d’une couverture à faible pente.

 

La RÉNOVATION / RÉHABILITATION. L’intervention a permis de rénover l’architecture du complexe et de mettre l’école aux normes au niveau des structures, des dispositifs antisismiques et anti-incendie, des installations électriques et mécaniques, de l’accessibilité pour les personnes handicapées, de l’élimination de l’amiante, etc.

Le contrôle des structures a révélé non seulement que les bâtiments n’étaient pas en conformité avec les normes antisismiques actuelles, mais également que la qualité du béton coulé sur place présentait dans de nombreux cas des valeurs inférieures à celles qui sont requises pour supporter les charges verticales, et ne respectait pas les marges de sécurité exigées.

Suite à l’examen du bâtiment existant, aux nombreux contrôles rigoureux effectués sur site et aux analyses quantitatives, il a été décidé de fermer l’établissement scolaire.

Le projet a comporté la consolidation des structures portantes afin d’améliorer leur résistance aux effets des charges verticales ainsi que leur mise en conformité avec les normes antisismiques.

Au niveau de la protection anti-incendie, le projet a permis les réalisations suivantes : rationalisation et mise en place des voies d’évacuation d’urgence ; la séparation REI des différentes zones en fonction de leur utilisation ; la protection anti-incendie des structures ; la mise à jour des mesures de protection actives et des installations ; l’indépendance des trois blocs de base au niveau des fonctions et des voies d’évacuation d’urgence (salles, gymnases, laboratoires) et de la salle polyvalente du premier étage.

Le complexe a été adapté aux normes en vigueur en matière d’hygiène, de santé et de prévention des accidents. De nouveaux vestiaires, des toilettes et une infirmerie ont été réalisés pour chacune des trois fonctions présentes  (salles, gymnases, laboratoires).

Les parapets et les cadres ont été mis aux normes. Tous les revêtements de sol ont été remplacés par un revêtement isolant protégeant contre les bruits de piétinement. Des vides sanitaires aérés ont été créés dans les gymnases.

L’amiante qui était encore présente dans certaines canalisations et dans certains revêtements de sol en vinyle a été retirée.

Les installations électriques et mécaniques ont été intégralement rénovées et adaptées aux normes en vigueur, dans le souci d’offrir un confort à tous les types d’usagers, en fonction des saisons. La centrale thermique à gaz a été remplacée par une installation de chauffage urbain.

Le complexe est totalement accessible aux personnes handicapées. Parmi les interventions réalisées pour la réduction des barrières architecturales, citons : la création de rampes de raccordement (à l’extérieur et à l’intérieur) ; l’installation d’un nouvel ascenseur (à proximité du petit gymnase afin de permettre l’accès à la salle polyvalente du premier étage ; la création de toilettes pour les personnes handicapées à chaque niveau de l’édifice multiplan ; la réalisation de toilettes et de vestiaires pour handicapés dans les gymnases et les laboratoires.

Une attention particulière a été portée aux problèmes acoustiques, entre autres l’optimisation de l’insonorisation des parois de séparation entre les classes et le couloir et des performances acoustiques liées à la réverbération et à l’intelligibilité de la parole à l’intérieur des salles de classe, des laboratoires et des gymnases.

Concernant l’optimisation de l’insonorisation, les travaux suivants ont été réalisés : construction de parois ou de contre-parois au niveau des parois existantes entre les salles de classe et le couloir, afin de renforcer l’insonorisation des éléments de construction existants ; le remplacement des boiseries de façade visant à améliorer l’isolation acoustique de la façade elle-même ; la pose d’un matelas fin entre les  dalles et les chapes afin d’atténuer à la source des bruits de piétinements ; le remplacement des portes sur les parois de séparation entre les salles de classe et le couloir.

Outre la rénovation de l’installation à des fins d’économie d’énergie, la couverture a été isolée thermiquement grâce à la pose d’un revêtement externe avec et sans façade ventilée supplémentaire.

 

NOUVEAUX PARCOURS. Si l’entrée principale de l’école a été conservée du côté de la rue Chabod, des accès alternatifs ont été ajoutés et/ou améliorés pour permettre aux personnes handicapées d’accéder aux bâtiments sans l’utilisation d’ascenseur et/ou d’escalators, du côté ouest, en provenance du cours Padre Lorenzo (par un nouvel accès sur la face sud de l’édifice multiplan, et aux moyen des accès sur le corps de raccordement entre l’édifice multiplan, les gymnases et les laboratoires), et du côté est (avec la possibilité de pénétrer dans le complexe à des niveaux différents, grâce aux rampes, aux escaliers et aux portes).

Un soin particulier a été apporté à la diversification des parcours, tant du point de vue des fonctions (qui peuvent varier, y compris dans une même journée) que du point de vue des exigences normatives, par exemple en matière de protection incendie. Les salles de classe, la salle polyvalente du premier étage, les gymnases et les laboratoires sont accessibles par des parcours distincts.

La distribution fonctionnelle de l’ensemble a été restructurée en fonction des besoins pédagogiques les plus récents, tant dans l’édifice multiplan que dans les gymnases et dans les laboratoires.

La couverture étendue du réseau wi-fi permet de rester connecté dans toutes les salles et à tous les étages.

 

L’ARCHITECTURE DU BÂTIMENT. L’établissement scolaire original a été réalisé à une époque où la qualité des constructions était négligée, et cet aspect se reflète en partie dans la conception du bâtiment dans son ensemble et au niveau des détails.

La nécessité de sécuriser la statique de l’ensemble et de mettre le bâtiment aux normes sur le plan énergétique, acoustique, anti-incendie etc, a fourni l’occasion de moderniser son style architectural tout en veillant à ce qu’il s’intègre dans cadre alpin.

Citons les commentaires de Franco Albini : « Il est proposé de résoudre le problème de l’adaptation au paysage alpin en faisant usage des expériences de l’architecture ancienne de la Vallée d’Aoste encore actuelles et en phase avec l’esprit contemporain ; et en réaction à l’utilisation obtuse de méthodes de construction et de matériaux comme le béton armé, les blocs de béton, les toits en tôle, difficilement compatibles avec l’environnement si leur utilisation est dénuée de sensibilité, la limitation programmatique aux modes de construction traditionnels et aux matériaux naturels vise à souligner la nécessité d’une parfaite adéquation avec la nature et la tradition du site.

Inutile de préciser que nous ne parlons pas ici d’une architecture folklorique, mais d’une architecture qui ne soit pas indifférenciée d’un point de vue environnemental, et par conséquent urbanistique, et encore une fois, cela signifie que l’architecture moderne ne se réduit pas à l’utilisation de matériaux et de processus de construction nouveaux, mais que tous les modes de construction sont valides à toutes les époques, sous réserve qu’ils soient logiques et toujours pertinents.»

Construire/reconstruire dans un site de montagne n’est pas une entreprise banale. Pour moi, il s’agit de trouver un équilibre, en évitant de tomber dans le kitsch, de recourir à des modèles simplistes rappelant le style montagnard, comme le « pittoresque » style chalet, tout en gardant ses distances par rapport aux modes passagères, qui sont pratiquement toujours inadaptées par rapport au contexte et rapidement obsolètes.

L’architecte turinois Carlo Mollino, qui s’est formé en étudiant l’architecture vernaculaire valdôtain, tenait ces propos en 1954 : « Encore aujourd’hui on constate la volonté et le désir, plus ou moins évidents, d’assimiler la construction alpine au folklore et au mimétisme avec le paysage. Je m’oppose fermement à ces tendances nées de l’attrait pour le romantisme, leur préférant l’attrait toujours vif pour l’éclectisme. L’attachement à une architecture folklorique conduit à reproduire des modes de construction que les constructeurs de chalets, les maîtres artisans qui construisaient des bâtiments authentiques en bois et en pierre, n’accepteraient plus aujourd’hui. Dans cette perspective, il convient de désapprouver l’utilisation ou l’incitation à intégrer des éléments formellement traditionnels décidés par des entreprises ou donneurs d’ordre qui gèrent ou « supervisent » les nouvelles constructions montagnardes. Cette invitation au folklore, bien que découlant de l’intention louable d’éviter le pire, dénature les éléments vitaux de la construction et entrave un processus historique qui n’est autre que la tradition même que l’on cherche précisément à sauvegarder.

La tradition est un flux continu et vivant marqué par la création de nouvelles formes qui suivent une évolution basée sur des liens de cause à effet. Elle est un fleuve harmonieux dont tous les méandres sont différents, et non une eau stagnante ou un fleuve dont le cours s’inverse.

Aujourd’hui, le fait d’imiter des formes et de dissimuler des structures d’anciennes constructions réalisées en fonction de possibilités matérielles et de finalités spécifiques aujourd’hui disparues ou transformées, équivaut à construire la scénographie d’une réalité inexistante qui conduit à s’éloigner de la tradition, au lieu de s’y intégrer.

Les nouvelles constructions alpines doivent posséder une autonomie et une authenticité qui tirent leur raison d’être d’une vision complète du problème actuel de l’architecture de montagne. Il convient de libérer les nouvelles maisons des superpositions créées de manière artificielle et abstraite, se justifiant par le sentiment superficiel de conserver « la couleur locale », et qui en définitive se réduisent à une apparente reproduction de techniques aujourd’hui infondées.

Cette question n’est pas un problème isolé, et elle s’apparente au problème tout aussi vain et superficiel de l’intégration de nouvelles architectures dans un ensemble urbain plus ou moins connu pour les architectures « historiques » qui le composent. Entrer dans ce débat équivaut à faire renaître d’anciennes polémiques stériles qui aboutissent à un paradoxe, à savoir que si les générations précédentes avaient toujours montré le même faux respect que celui dont nous faisons preuve aujourd’hui pour la tradition, l’architecture n’aurait pas existé et nos habitations seraient équivalentes à celles des hommes des cavernes.

Je ne crois être pessimiste en affirmant que le problème de l’architecture de montagne est encore lié à l’attraction, nourrie par la volonté des entreprises et des donneurs d’ordre, pour les sites montagnards composés de maisonnettes et d’hôtels discrets déguisés en « villages alpins ».

Le pas des ouvertures a été conservé, mais les boiseries ont été rénovées. Les façades ont été revêtues d’un système modulaire isolant à « façade ventilée ». Les faces nord et sud du bâtiment multiplan, avec les revers des faces est et ouest, sont revêtues de lattes d’aluminium posées horizontalement et de couleur grise (RAL 9006, couleur utilisé également sur les installations de plomberie et sur les faux-plafonds intérieurs). Un matériau et une couleur qui font écho et s’inspirent de l’environnement alpin, où prédomine le gris argent, typique d’Aoste et des villages de montagne.

Par contre, les surfaces antérieures de l’édifice multiplan sont couvertes de lattes gris argent dont le pas est double par rapport à celui des précédentes, dotées d’une finition effet bois, qui rappellent les tables horizontales en bois de mélèze, tandis que les gymnases sont revêtus de pierre reconstituée en grès fin porcelainé jusqu’au premier étage, à partir duquel on retrouve ensuite les lattes aux finitions effet bois.

On trouve ainsi trois types de finition à l’aspect naturel et alpin : le bois, la pierre et le métal, dont les variantes technologiques prolongent leur durée de vie et nécessitent peu d’entretien.

Les travaux prévoyaient également l’ajout d’un nouvel escalier sur la façade ouest, dont le corps constitue une sorte d’extrusion de la façade occidentale, d’où émergent en saillie deux grands bow-windows qui laissent passer la lumière naturelle et font office de lanternes lumineuses grâce à leurs vitres colorées (bleu saphir en haut et orange en bas).

Dans les espaces intérieurs, des tons sobres ont été utilisés : blanc pour les classes (afin de renforcer leur luminosité), taupe pour les murs des couloirs, excepté les points de jonction verticaux, dont les couleurs variées contribuent à améliorer la communication visuelle en facilitant le repérage des différents niveaux (selon la théorie des couleurs, j’ai utilisé le violet/fuchsia pour le plan en sous-sol, le bleu pour le plan mi-enterré, le vert pour le plan rehaussé, le jaune pour le premier étage, l’orange pour le second étage, le rouge pour le troisième étage). Le fuchsia du sous-sol permet d’animer les espaces de distribution qui seraient autrement crépusculaires. Les sols sont généralement gris, comme les faux-plafonds des couloirs.

Les gymnases sont recouverts d’un revêtement en vinyle à impression numérique et finition bois clair conforme aux exigences de la norme CONI.

Les façades sont ravivées grâce à une succession de colonnes colorées qui confèrent de la profondeur et du rythme aux fenêtres en cassant la monotonie du gris. Les six coloris utilisés (rouge, jaune, bleu, vert, orange et lilas) sont disposés selon un ordre harmonieux de manière apparemment fortuite. 

L’angle nord-est est animé par une série de rampes dotées d’abris reposant sur de minces colonnes en acier galvanisé. Lorsque j’ai eu l’idée des petites colonnes en façade, je me suis souvenu de la maison de l’INA d’Ettore Sottsass Jr. à Pont-Saint-Martin, tandis que la succession de rampes dans l’angle nord-est m’a rappelé le projet de Stirling pour Stoccarda. Uniquement des pensées, des souvenirs. La substance est différente. Il n’existe pas de liens formels ou techniques. Outre les parties revêtues de rangées de lattes et de dalles, l’aile des gymnases comprend des zones couvertes d’un revêtement coloré dans la masse dans des tons gris-bleus.

 

LE CHANTIER. Le chantier, qui prévoyait de longues phases de démolition et de consolidation de l’espace intérieur, a été long et complexe. Il a réservé quelques surprises, comme la découverte d’amiante dans les murs préfabriqués. Afin d’assurer une protection contre le froid et les courants d’air, une fois les menuiseries retirées, il a été nécessaire d’étendre de lourdes bâches en nylon sur la façade.

Côté environnemental, il est à noter que la décision prise en amont de procéder à une restructuration plutôt qu’à une nouvelle construction a permis de réduire l’impact environnemental sur le territoire en évitant la production d’une énorme quantité de gravats qui auraient encombré la décharge et auraient nécessité l’utilisation de poids lourds pour leur transport.

Les matériaux de récupération ont été sélectionnés en fonction des critères du protocole de Leed, tout comme le processus de construction dans son ensemble.

En rappelant Mollino : « Le ‘style’ de l’architecture de montagne ne peut être prédéfini par rapport à un modèle arbitraire dicté par une habitude mentale à la fois littéraire et abstraite. À chaque problème de construction, en fonction de l’emplacement et de la finalité, correspond une solution qui doit donner naissance à une architecture authentique s’harmonisant naturellement avec la beauté du paysage. De nouveaux matériaux, de nouvelles techniques peuvent et doivent permettre, comme par le passé, de créer une architecture de montagne se faisant l’expression d’un monde contemporain idéalement cohérent : aujourd’hui plus que jamais, il est du devoir de l’architecte de créer (s’il le peut) indépendamment de la pensée dominante. Dans un futur lointain, ces œuvres, devenues obsolètes, feront peut-être figure de précieux témoignages de notre époque, même si, comme c’est le cas aujourd’hui, elles seront érigées à tort en tant qu’exemples. Comme toutes les histoires, chaque construction est unique.»

Concernant le choix des nouveaux matériaux, nous avons privilégié ceux qui présentaient les scores les plus élevés, à valeur égale en matière de cohérence avec le projet, aux fins d’une éventuelle certification d’écodurabilité Leed et dans le but de construire un « green building » alpin.

 

ÉPILOGUE. Après trois ans de travaux, le chantier a été contrôlé et fourni dans les délais prévus aux principaux bénéficiaires de l’école : les étudiants, les enseignants, le personnel auxiliaire. Le projet a été élaboré à leur attention et en fonction de leurs exigences spécifiques. Conscients de l’importance d’étudier dans un environnement lumineux, nous avons privilégié la valorisation de la lumière naturelle. En considérant le concept de « culture » comme un privilège, nous avons inséré de la couleur (la couleur ayant pratiquement toujours été écartée des bâtiments dédiés à la formation et à l’enseignement, de manière inexplicable), un moyen de communication visuel et un véhicule d’émotions positives qui renforcent l’harmonie et le sentiment d’appartenance à une communauté. Soucieux de préserver l’environnement, nous avons utilisé du matériel de récupération et de nouveaux matériaux soigneusement sélectionnés, en privilégiant les produits écologiques et durables.

Enfin, la montagne, les tons de gris de ses rochers et de ses eaux, les nuances de verts des bois et des prés, les couleurs des fleurs alpines et la luminosité de ses journées ensoleillées. 

Voici ce que j’ai tenté de transmettre à travers le « visage » externe de l’édifice qui, comme le visage de chacun de nous, regarde les montagnes en rêvant parfois d’en être le prolongement.

Building and rebuilding in the mountains. The Alpine case of a school in Aosta

 

The project and works involved the renovation of a school in Aosta, starting with anti-seismic adaptation and the improvement of its environmental impact, using materials and procedures based on the principles of sustainable architecture.

The initiative, a contemporary, Alpine-style redevelopment of the historic town centre of the regional capital of Valle d'Aosta[1], became necessary after a number of structural inspections showed that the school was unsafe, leading to it being declared unfit for use and closed.

This condition formed the basis for radical architectural work that, nevertheless, conserved sensitivity and emotion, as well as a measure of coordination with the surrounding urban and natural landscape.

 

CONTEXT. The area in which the school in Via Chabod is located is in north-east of the centre of Aosta, just outside the Roman walls, behind the theatre (and the remains of a Roman amphitheatre), towards the mountains. The area is in an archaeological location that is subject to a cultural heritage preservation order.

The complex dedicated to professional higher education has a gross floor area of ​​about 10,770 square metres and a volume of 40,800 cubic metres. There are more than a thousand students.

In addition to the aforementioned via Frédéric Chabod to the north, the urban area in which the school is situated is delimited by: a group of residential apartment buildings towards Via de la Pierre to the east; a few buildings towards Via Guido Rey to the south; another few buildings and Père-Laurent road to the west.

The complex is a group of buildings erected in the second half of the twentieth century, over different periods of time. The first set, consisting of a multi-storey building (also called "pluriplano"), the workshops and the large gymnasium, was built in 1966 based on a project dated 1964 by the Atelier d'Architecture Aoste[2].

 

Two extensions were subsequently built: the first, in 1982, extended the multi-storey building westward, as well as adding low buildings to the north and to the east of the workshops[3]. The second, at the end of the eighties, saw the construction of a second - small - gym (in the north-east corner), with covered rooms at the first floor level of the multi-storey building, and the construction of the raised part – at the same height – of the large gym, with the creation of a number of classrooms.

Beyond the construction periodization of the buildings that make up the complex, they are detectable three main functions (classroom, laboratories and gyms) which correspond to three different parts of the complex, interconnected.

 

CHRONISMS & ANACHRONISMS

The initial 1964 project contemplates the main multi-storey building including classrooms, administrative offices, a large gym and workshops.

The main building consists of a basement and four floors above ground facing the road. There are five floors above ground on the side of the inner courtyard to the south, given the difference in height of one floor between the front on Via F. Chabod and the inner courtyard. The roof is gabled with a lose-slate covering on the reinforced concrete main frame and a wooden secondary frame.

The gym is a building with a large nave and one floor above ground that stands out from the courtyard floor; the structures, constituted by a succession of frames, are made of in-situ concrete.

The workshops consist of a tall central body surrounded by a set of lower buildings that allow lateral lighting; this building also stands out from the courtyard floor and the structures of its bodies are made of in-situ concrete.

The extension of the classroom building, built in 1982, uses a type of structure similar to the existing building from which it extends.

In the late ‘80s, the gym was raised to build new classrooms and caretaker accommodation, through the creation of new portals, intermediate to the existing ones, and others that stand out from the horizontal perimeter ring beam (around the concrete base). A laminated wooden structure (for both the vertical elements and the roof beams) was built on the reinforced concrete structure.

The workshops were enlarged by adding surrounding rooms that are a continuation of the existing ones in front of the main building and next to the gym. The structures are made of in-situ concrete.

In the late '80s, a new gym was built aligned with the existing one, but statically independent; it consists of prefabricated elements with pseudo-flat roofing.

 

RENOVATION / REDEVELOPMENT. The works permitted the modernisation of the architecture of the complex and the updating of the school in structural, anti-seismic, fire safety, electrical and mechanical systems, disabled access, asbestos removal, etc. terms.

A check on the structures of the building had not only brought to light that the buildings were unable to comply with applicable seismic regulations, but that in many cases the quality of the in-situ concrete was ​​also lower than that required to withstand the mere vertical loads, taking into account the required safety margins.

The tests on the existing buildings, together with the necessary subsequent in-situ assessments and computational analysis, lead to the school complex being declared unfit for use.

The project involved the consolidation of the load-bearing structures to support the vertical loads and their adaptation to anti-seismic regulations.

From the point of view of fire safety, the project permitted: the rationalising and implementation of an emergency exit system; the fire resistance separation of the various areas based on their use; the protection of the structures against fire; upgrading active and system protection measures; the functional and emergency independence of the three basic functions (classrooms, gyms and workshops), as well as the multi-purpose meeting room on the first floor.

The complex was upgraded to comply with applicable regulations in terms of sanitation and accident prevention. New dressing rooms, new toilets and an infirmary for each of the three functions present (classrooms, gyms and workshops) were built.

The railings, door and window fixtures were upgraded. All the flooring was replaced and insulating mats were installed to guard against footstep noise and the formation of crawl spaces in the gyms.

The asbestos still present in some of the tubing and some of the vinyl flooring in the school was removed.

The electrical and mechanical systems were completely renewed, upgrading them to current standards, taking into account comfort for the different types of users during the various seasons. The gas central heating system was replaced by the installation of district heating.

The complex is now fully accessible to people with disabilities. The interventions to remove architectural barriers included: the construction of wheelchair ramps (both outside and inside); the installation of a new lift (near the small gym, to allow access to the multi-purpose room on the first floor; the construction of toilets for the disabled on each level of the multi-storey building; the construction of toilets and changing rooms for the disabled in the gyms and workshops.

Particular attention has been paid to noise issues, leading to the optimisation of sound-proofing in the separating walls between classrooms and between classrooms and the hallway, as well as the noise levels related to the reverberations and intelligibility of speech in the classrooms, workshops and gym.

Regarding the optimisation of the sound-proofing, the work mainly concerned the following: the construction of walls or false walls next to existing walls between classrooms and between classrooms and the hallway, in order to increase sound-proofing in existing buildings; the replacement of the windows of the façade, in order to improve the sound-proofing of the façade itself; the installation of mats between the floors and screeds capable of eliminating footstep noise at the source; the replacement of the doors of the walls separating the classrooms and the hallway.

In addition to "renewing" the systems, in order to reduce energy consumption, the exterior was given an insulation covering with and without further ventilated façade cladding.

 

NEW ROUTES. While the main entrance to the school remained on Via Chabod, there was an introduction/improvement of "alternative" entrances, accessible by people with disabilities without needing to use lifts and/or stair-lifts, from the west, from Corso Padre Lorenzo (through a new access on the south side of the multi-storey building and by means of the entrances on the connecting body between the multi-storey, the gyms and the workshops) and from the east side (with the choice of accessing different levels of the complex using ramps, stairs and the doors on each floor).

Particular attention was paid to diversifying the routes, both regarding the nature of the functions (which change or can change during the course of the day) and the requirements of the regulations, such as those on fire-safety. The classrooms, the multi-purpose room on the first floor, the gyms and the workshops are all accessible via distinct routes.

The functional layout of the complex was updated according to the latest educational needs, with work being carried out on the multi-storey building, the gyms and the workshops.

Extensive Wi-Fi coverage allows the ''accessibility” of devices in every room on all floors.

 

THE BUILDING ARCHITECTURE. The original school complex was built during an unfortunate period in the construction industry as far as construction quality is concerned and this aspect is in part also reflected in the care taken on the overall and detail design of the factory architecture.

The impelling need to make the complex structurally safe, together with the inevitable upgrades required in terms of energy, acoustics, fire-safety, etc., provided an opportunity to update its architectural appearance, in harmony with the mountain environment.

According to Franco Albini: "there is an issue of fitting in with the Alpine landscape, making use of the experiences of Valle d’Aosta architecture from the distant past that is still relevant and in line with modern-day spirit. In response to the obtuse use of construction methods and materials, such as reinforced concrete, concrete blocks and sheet metal roofs that are difficult to assimilate in the environment unless used with careful sensitivity, the planned restriction of using traditional construction means and natural materials aims to accentuate the need for profound adaptation to nature and local customs.

There is certainly no need to specify that it isn’t an issue of folkloristic architecture, but of an architecture that is not environmentally, therefore urbanistically, undifferentiated and, once again, that modern architecture does not consist of the use of new materials and construction procedures, but that all means of construction are valid in all eras as long as they are logical and still efficient."[4]

Building/rebuilding in the mountains[5] is not easy. I believe there is a need for balance, avoiding the risk of doing something kitsch, of imitating lazy Alpine models, such as the "colourful" chalet style, and at the same time keeping a certain distance from modern trends, which are almost always out of context and soon obsolete.

The Turinese architect Carlo Mollino, who learnt his trade by studying the vernacular architecture of the Aosta Valley, wrote in 1954: "Even now, the will and guidelines more or less openly advocate mountain constructions inspired by folklore and blending in with the landscape. I am strongly opposed to these motions born of romantic taste in someone who still possesses eclectic tastes. Wanting folkloristic architecture means repeating a method that the very builders of cabins, craftsmen who built authentic architecture using wood and stone, would no longer accept today. In this regard, an imposition or an invitation to formally adopt traditional elements on the behest of the bodies or committees that oversee or "supervise" new mountain constructions is not something that should be approved. This invitation to adhere to a folkloristic style, though born with the laudable intention of avoiding the worst, confuses the vital elements of building and truncates a historical construction process which is precisely the tradition that it rightly wishes to protect.

Tradition is the living and continuous flow of new forms depending on the unique development of a relationship between cause and effect, it is a harmonious river that is different at every bend, not standing or return water.

Nowadays, imitating the shapes and reproducing the structures of ancient buildings born of practical realities and particular uses, which have now disappeared or changed, equates to building the set of a non-existent reality, to depart from, instead of adhere to, tradition.

New mountain buildings must have autonomy and their own sincerity that draws its raison d'être from a comprehensive view of current problem with building in the mountains. There is a need to liberate new houses from overlapping that is artificially and abstractly imposed by the superficial sentiment of preserving the "local feel of the area" and that is ultimately encapsulated by the apparent reproduction of techniques that can no longer be reproduced.

The problem is not at all exclusively particular, but parallel to that, as tired as it is idle, of integrating new architecture in an urban complex that is more or less famous for the "historical" architecture. Discussing it means returning to controversial old arguments before concluding in a paradox, that if previous generations had always had our current false respect for tradition, there would have been no place for any architecture other than the initial one belonging to the cavemen.

I don’t think I’m being pessimistic when I say and insist that, thanks to the wishes of institutions and clients, building in the mountains still coincides with a yearning for mountain villages consisting of villas and hotel complexes hidden and disguised as "Alpine villages." [6]

Having kept the pitch of the openings, but renewed the window frames, the façades were clad in a “ventilated façade” insulating modular system. The north and south façades of the multi-storey building, with overtones on east and west façades, were horizontally clad in grey (RAL 9006, the colour also used in sheet metal and inside for ceilings) aluminium slats. A material and colour that characterise and draw strength from the Alpine environment, which is prevalently silver-grey, so typical of Aosta and its mountain towns.

Silver-grey, wood-effect slats that are double the pitch of those mentioned above, reminiscent of the horizontal larch boards, characterise the front façade of the same multi-storey building, while the stone veneer in technical porcelain stoneware is used in the gyms up to the first floor, which then returns to using wood-effect slats.

Hence, we find three textural finishes with a natural-Alpine look: wood, stone and metal, in their technological "variations" that guarantee longer duration in conditions of low maintenance.

During the works, a new staircase was added to the western façade, the body of which is a kind of extrusion of the western façade, from which project two large bay windows that provide natural light to the staircase and serve as luminous lanterns with their stained glass (sapphire blue at the top and orange at the bottom).

The interior features sober colours: white classrooms (hence very bright), tortora corridor walls, except for the vertical junctions which, thanks to their different colours, help to improve visual communication, making each individual level recognisable (following the colour theory, I used purple/fuchsia for the underground level, blue for the basement, green for the ground floor, yellow for the first floor, orange for the second floor and red for the third floor). Fuchsia on the chthonic floor serves to liven up the distribution spaces that would otherwise feel crepuscular. The floors are generally grey, as are the suspended ceilings of the hallways.

The gyms have vinyl floors with light wood finish digital printing, in compliance with CONI (Italian National Olympic Committee) standards.

The façades are enlivened by a series of coloured columns that give depth and rhythm to the doors and windows, breaking the "monotony" of the grey. Six colours were used (red, yellow, blue, green, orange and purple), arranged in a seemingly random, but harmonic order.

The north-east corner is volumetrically enlivened by a series of ramps with shelters resting on slender columns of galvanised steel. When I designed the façade of columns, I had in mind the casa-INA building by Ettore Sottsass Jr. in Pont-Saint-Martin[7], while for the sequence of ramps in the north-east corner, I had in mind Stirling’s project for Stuttgart. Only thoughts, memories. The substance is something else. There are no formal or technical and constructive links.

In addition to the parts clad in slats or slabs, the wing of the gyms includes parts with an insulation covering coloured en masse in grey-blue tones.

 

THE SITE. The site was long and complex, with long demolition and consolidation phases from the inside and some surprises, such as the discovery in the walls of components containing asbestos. To guard against the cold and drafts, once the doors and windows had been removed, it also became necessary to cover the façade in heavy nylon sheeting.

On the environmental side, it should be emphasised that the decision to proceed with a renovation instead of a new construction made it possible to reduce the impact on the territory that would have occurred had heavy vehicles been used to transport the rubble, as well as the space it would take up in landfills.

Recycled materials were selected and differentiated with the criteria of the LEED Protocol in mind, as was the case for the entire construction process.

As stated by Mollino: "The "style" of mountain architecture cannot be pre-determine by an arbitrary imposition dictated by a combined literary and abstract mental habit. Each constructive problem, according to the location and end use, has a solution that must be solved by authentic architecture and that, as such, automatically fits into the beauty of the landscape. New materials, new techniques, can and should, as in the past, allow the creation of a mountain architecture that is the expression of a current ideally coherent world: it is the duty of architects, now more than ever, to create (where possible), in spite of the requirements of a majority. Far into the future, these works, having become obsolete, may perhaps bear exemplary witnesses of our time even if, as is the case now, they are mistakenly used as examples. Like every story, building is also unique."[8]

The choice of new materials privileged those that, all things being equal in terms of the project, held a greater claim for the purposes of LEED eco-sustainability certification for an Alpine "green building".

 

CONCLUSION. After three years the site was completed and tested on schedule, then delivered to the main users of the school: the students, teachers and support staff. It was designed for them and their specific needs. Reflecting on how important it is to study in a bright environment, the project privileged the importance of natural light and turned it into something tangible. Reflecting on the concept of "culture" as a privilege, colour (which historically has almost always been kept separated from buildings dedicated to training and education, perhaps inexplicably) was added, a means of visual communication and a vehicle for positive emotions that strengthen harmony and the common desire to belong. Reflecting on the environment, on how important it is to preserve it, recycled material was differentiated and new materials selected, privileging those that were environmentally sustainable.

Lastly, the mountain, with the grey tones of its rocks and its waters, the shades of green of its woods and meadows, the colours of Alpine flowers and the light of bright sunny days.

I tried to transmit it all through the external "face" of the building that, just like our own faces, looks at the mountains and, at times, would like to be their extension.

 

[1]    See Luca Moretto, Modern Alpine Architecture in Valle d’Aosta, Autonomous Region of Valle d'Aosta, Quart, Musumeci Editore, 2003, the pages dedicated to Ettore Sottsass Jr., Franco Albini and the BBPR. For the development of Aosta in the twentieth century see also Luca Moretto, Industry and the city: Cogne and Aosta a century’s history, Aosta, Tipografia Valdostana, 2002.

[2]    Architecture firm of Aosta composed of Castelli, Giuffre, Marchisio, Nelva Stellio, Piccato and Saltarelli. The works were performed by the construction company of Mr Ferrari (engineer) of Montalto Dora. The reinforced concrete works were tested on 21 January 1967 by Mr Graziano Luboz (engineer). 

[3]    With a project for the works in the current year of Mr Paolo Brean (engineer) of Aosta. Works performed by the company of Mr Enzo Meggiolaro (surveyor) of Aosta.

[4]    Taken from Franco Albini, Hotel for youngsters in, in “Modern Construction”, No.47, December 1951, p.67. See also Luca Moretto, Modern Alpine Architecture in Valle d’Aosta, Autonomous Region of Valle d'Aosta, Quart, Musumeci Editore, 2003, p.21.

[5]    See Mario Cereghini, “Building in the mountains. Architecture and history”, Edizioni del Milione, Milan 1956.

[6]    Taken from Carlo Mollino, Taboos and tradition in mountain construction, in “Acts and Technical Review of the Association of Engineers and Architects in Turin”, new series, year VIII, No.4, April 1954, pp.151-154. See also Luca Moretto, Modern Alpine Architecture in Valle d’Aosta, Autonomous Region of Valle d'Aosta, Quart, Musumeci Editore, 2003, p.25.

[7]    See Luca Moretto, Modern Alpine Architecture in Valle d’Aosta, Autonomous Region of Valle d'Aosta, Quart, Musumeci Editore, 2003, pp.235-236.

 

[8]    Taken from Carlo Mollino, Taboos and tradition in mountain construction, in “Acts and Technical Review of the Association of Engineers and Architects in Turin”, new series, year VIII, No.4, April 1954, pp.151-154. See also Luca Moretto, Modern Alpine Architecture in Valle d’Aosta, Autonomous Region of Valle d'Aosta, Quart, Musumeci Editore, 2003, p.25.

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